Rasoir de Hitchens

Christopher Hitchens s'exprimant lors de la réunion Amaz!ng à l'hôtel Riviera, Las Vegas, Nevada

Le rasoir de Hitchens est un rasoir épistémologique affirmant que la charge de la preuve concernant la véracité d'une affirmation incombe à celui qui la formule ; si cette charge n'est pas remplie, l’assertion est alors sans fondement et peut être facilement rejetée.

Il a été nommé ainsi en écho au rasoir d'Ockham et en référence au journaliste et auteur Christopher Hitchens, qui, dans son livre Dieu n'est pas grand publié en 2007[1], écrit « ce qui peut être affirmé sans preuve peut aussi être rejeté sans preuve » (en anglais: « What can be asserted without evidence can also be dismissed without evidence »)[2].

Le rasoir de Hitchens est une traduction de l'expression latine « Quod gratis asseritur, gratis negatur »[3], formule du droit romain qui a été largement utilisée depuis le début du XIXe siècle et est employée en particulier par Renan[4].

  1. (en) Christopher Hitchens, God Is Not Great : How Religion Poisons Everything, New York, NY, Twelve Books, (ISBN 978-1-84354-574-3), p. 150
  2. (en) Cillian McGrattan, The Politics of Trauma and Peace-Building : Lessons from Northern Ireland, Abingdon, Routledge, , 192 p. (ISBN 978-1-138-77518-3), p. 2
  3. Jon R. Stone, The Routledge Dictionary of Latin Quotations (2005), p. 101
  4. e.g. The Classical Journal, Vol. 40 (1829), p. 312.

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